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La Médaille Militaire - Histoire

 

Par un coup d'État, dans la nuit du 1er au 2 décembre 1851, Louis-Napoléon, président de la Deuxième République, ouvre la voie à une restauration de l'Empire : l'Assemblée nationale et le Conseil d'État sont dissous, le suffrage universel est rétabli et un plébiscite est annoncé. Les 21 et 22 décembre, le pays apporte son soutien au prince-président. Le 14 janvier 1852, il promulgue une nouvelle constitution, lui donnant l'ensemble des pouvoirs pour une durée de dix ans.

 

Napoléon III

Huit jours après, par décret daté du 22 janvier, il institue la Médaille Militaire : elle est destinée aux non-officiers qui sont désormais privés de Légion d'Honneur (hors cas très exceptionnels) ; c'est le soutien des officiers, dont nombre n'acceptaient pas de devoir partager cette distinction avec la troupe, à son coup d'État que Louis-Napoléon s'assure ainsi. C'est sa propre effigie avec son prénom « Louis-Napoléon » qu'il utilise sur l'avers de la médaille qu'il a créée et décrite dans un décret du 29 février3, lequel en fixe également les attributions. Elle est de plus surmontée de l'aigle impérial, tenant deux éclairs de foudre dans ses serres. L'annonce du retour de l'Empire des Bonaparte est évident.

Cette décoration venait en substitution de l'Ordre de la Couronne de fer d'Italie, institué par son oncle Napoléon Ier. La médaille militaire reprend, conformément à la tradition française, les couleurs du ruban et la dominante argent de la décoration qu'elle remplace.

En créant la médaille militaire, le prince-président Louis-Napoléon Bonaparte entendait récompenser les mérites des meilleurs soldats et sous-officiers.

 

Troupes Françaises du Second Empire

Le 22 mars 1852, face au carrousel du Louvre, il s'adresse ainsi aux 48 premiers récipiendaires :

« [...] Soldats, combien de fois ai-je regretté de voir des soldats et des sous-officiers rentrer dans leurs foyers sans récompense, quoique par la durée de leurs services, par des blessures, par des actions dignes d’éloges, ils eussent mérité un témoignage de satisfaction de la patrie ! [...] C'est pour le leur accorder que j'ai institué cette médaille [...]. Elle assurera 100 francs de rente viagère ; c'est peu, certainement ; mais ce qui est beaucoup, c'est le ruban que vous porterez sur la poitrine et qui dira à vos camarades, à vos familles, à vos concitoyens que celui qui la porte est un brave. »

 

Contenu soumis à la licence CC-BY-SA. Source : Article Médaille militaire de Wikipédia en français (auteurs)

 

 

 
 

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