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La Médaille Militaire - L'institution


Décerné par : France

Type : Médaille à catégorie unique en port de poitrine

Éligibilité : Militaires ou assimilés non-officiers

Décerné pour : Services militaires exceptionnels ou à l'ancienneté après un certain nombre d'années de service (En fonction du grade et des campagnes)

Statut : Toujours décernée

La médaille militaire est une décoration française, instituée le 22 janvier 1852 par Louis-Napoléon Bonaparte pour récompenser les militaires ou assimilés, non-officiers.

 

 

 

 La Médaille Militaire est administrée par la chancellerie de la Légion d'honneur. Elle ne peut être concédée que pour des services militaires exceptionnels et un minimum de huit ans de campagne. L'attribution de la médaille militaire comportait à sa création, une rente annuelle insaisissable de cent francs-or, qui assurait au récipiendaire le pain et le tabac à vie. Cette rente est en 2006 d'un montant annuel de 4,57 euros.

Une médaille dépourvue de grade

Le maréchal Canrobert décorant un caporal-chef l'illustre sobrement, quand il lui dit : « Et maintenant tu es autant que moi, nous sommes égaux ». Dépourvue de grades, elle est la seule manifestation honorifique qui mette sur un pied d'égalité ceux auxquels elle est attribuée, du plus humble au plus prestigieux.

 

Le palais de Salm


Palais de Salm - Chancellerie de la Légion d'Honneur

Le palais de Salm à Paris abrite la grande chancellerie de la Légion d’honneur, qui administre depuis 1852 la médaille militaire. Le palais de ayant été incendié sous la Commune en 1871, beaucoup d'archives ont été détruites. Il fut reconstruit grâce à une souscription lancée parmi les légionnaires et les médaillés militaires.

 

Les Maisons d'Education de la Légion d'Honneur


Maison d'Education de la Légion d'Honneur de Saint-Denis

Depuis 2005 (Décret no 2005-301 du 31 mars 2005 art. 1, Journal officiel du 1er mars 2005), les maisons d'éducation de la Légion d'honneur peuvent également accueillir en leur sein les filles, petites-filles et arrières-petites-filles de médaillés militaires

 

La fourragère aux couleurs du ruban de la médaille militaire


La fouragère

Il s'agit d'un cordon tressé aux couleurs (jaune et verte) de la médaille militaire. Le port de cette fourragère n'est pas le privilège des régiments et unités décorées de la médaille militaire. Il est réservé aux régiments et unités formant corps qui ont été cités quatre ou cinq fois à l'ordre de l'armée. Le port de deux fourragères de la Légion d'honneur et de la médaille militaire est réservée aux régiments et unité qui ont été cités douze à quatorze fois à l'ordre de l'armée, ce qui n'est jamais arrivé au cours du même conflit ; cette fourragère n'a jamais été décernée.

Les unités dont le drapeau a été décoré de la médaille militaire sont beaucoup plus rares que les unités portant la fourragère aux couleurs du ruban de la médaille militaire. La médaille militaire est la décoration collective la plus rare et pourtant la plus prestigieuse de l'armée française.

 

La Bataille de Camerone



1863 : Mexique, Camerone

Une compagnie de Légion étrangère de soixante cinq hommes résiste près d'une journée à trois mille Mexicains, en met près de cinq cents hors de combat, permettant à un convoi d'or et de munitions d'atteindre sans encombre sa destination. Les trois combattants encore debout à l'issue du combat furent les premiers médaillés militaires de la campagne du Mexique. Chaque année, l'anniversaire de ce fait d'armes est célébré avec un faste particulier dans toutes les unités de la Légion étrangère.

 

Femmes décorées

Les deux premières femmes à avoir obtenu la médaille militaire, le 17 juin 1859, furent : Madame Rossini, née Barbe Jeanne Marie, cantinière aux zouaves de la Garde et Madame Trimoreau, née Dagobert Madeleine, cantinière au 2e Zouaves.

 

Unités décorées

Armée de terre

Par le décret du 24 février 1918 :

  • les bataillons de chasseurs à pied.

Par le décret du 5 juillet 1919 :

  • le 3e régiment de marche de zouaves, dont l’héritier actuel est le 3e régiment de zouaves ;
  • le 2e régiment de marche de tirailleurs, dont l’héritier actuel est le 2e régiment de tirailleurs algériens

« Héroïque régiment qui a surpassé, au cours de la campagne, les plus glorieuses traditions d'une histoire qui lui avait déjà valu la croix de la Légion d'honneur. Engagé à fond, dès le 22 août 1914, sur la Sambre, il fait énergiquement tête à l'ennemi, le 23 à Oret, le 24 à Florennes et le 29 à Guise, où il enlève à la baïonnette la ferme de Bertaignemont. Les 15, 16 et 17 septembre, après l'héroïque résistance de Cuts (Oise), il marque, à Tracy-le-Mont et à Quennevières, le terme définitif de l'offensive des armées allemandes sur la route de Noyon à Paris. Le 25 septembre 1915, il prend, à la bataille de Champagne, une part des plus glorieuse, attache ensuite son nom à la défense de Verdun, où il déploie pendant deux années consécutives, ses plus belles qualités militaires : inébranlable dans le sacrifice, irrésistible dans l'attaque. Héroïquement, il arrête la ruée allemande à Louvemont les 23, 24 et 25 février 1916, et à Avocourt, d'avril à juillet. Le 15 juillet, il engage, devant Fleury, la magnifique contre-offensive qui se poursuivra ensuite sans arrêt jusqu'au 15 décembre 1916, date à laquelle dans un élan splendide, il rejette définitivement l'ennemi en Woëvre, au-delà du Bois la Chaume. Après avoir cueilli une nouvelle palme, le 16 avril 1917, devant Brimont, il termine la brillante série de ses combats devant Verdun par l'enlèvement de la côte 344, le 25 novembre 1917. Porté devant Amiens en avril 1918, il contient l'ennemi, reprenant le terrain perdu pied à pied pendant trois mois. Enfin, les 8, 9 et 10 août, il brise le front allemand en enlevant le bois de Moreuil, le Plessier, Guerbigny, dans une course de 22 kilomètres qui ouvre la route de Roye. Transporté sur la Divette, il s'empare de vive force de Noyon, Chauny, Tergnier, bouscule l'ennemi dans une poursuite ardent jusqu'aux portes de La Fère. À peine retiré des combats, il est reporté de nouveau sur la Serre et continue la poursuite en direction d'Hirson et de la Belgique où il s'arrête le 11 novembre, à Baileux, capturant, au cours de cette magnifique épopée, 73 canons dont 19 lourds, plus de 1000 prisonniers et un énorme matériel de guerre. »

— Décret du 5 juillet 1919 portant attribution de la Médaille Militaire au drapeau du 2e régiment de tirailleurs algériens (2e R.M.T)4

  • le régiment d’infanterie coloniale du Maroc, (RICM) dont l'héritier actuel est le régiment d'infanterie-chars de marine.

Par décret du 26 août 1919 :

  • le 1er régiment de marche de la Légion étrangère, (RMLE) dont l’héritier actuel est le 3e régiment étranger d'infanterie.

Par le décret du 14 décembre 1983 :

  • à titre exceptionnel, à la 3e compagnie du 1er régiment de chasseurs parachutistes dont 58 soldats périrent dans l’attentat à l’explosif perpétré à Beyrouth le 23 octobre 1983.

Écoles des sous-officiers

  • À l'occasion du 150e anniversaire de la médaille militaire, par décret du 25 janvier 2002 à quatre écoles de sous-officiers, en reconnaissance des sacrifices qu'ils (les sous-officiers) ont consentis :
  • l'École de gendarmerie de Chaumont ;
  • l'École nationale des sous-officiers d'active de Saint-Maixent-l'École ;
  • le Centre d'instruction naval (CIN) de Saint-Mandrier ;
  • l'École de formation des sous-officiers de l'Armée de l'air de Rochefort.

    Récipiendaires à titre exceptionnel : Officiers généraux

    Elle peut aussi être concédée à titre exceptionnel aux maréchaux de France et aux généraux, grands-croix de la Légion d'honneur, qui ont exercé en temps de guerre un commandement en chef devant l'ennemi tel le général Nivelle, ou ont rendu des services exceptionnels à la défense nationale comme l'amiral Henri Rieunier, ministre de la Marine et député. Sur les photographies des maréchaux de la Grande Guerre : Joffre, Foch, Lyautey, Pétain..., n'arborent que la seule médaille militaire.

    Le général Jean Simon, héros de la France libre, Compagnon de la Libération, grand-croix de la Légion d'honneur, est le dernier officier général à avoir reçu la Médaille en tant que tel, et ce, par décret du 16 octobre 20025.

     

    Récipiendaires à titre exceptionnel : récipiendaires étrangers

    Quelques illustres étrangers ont également été décorés à titre très exceptionnel, parmi lesquels on peut citer :

    • Albert Ier, roi des Belges (9 août 1914) ;
    • le field marshal Sir John French, comte d'Ypres, commandant en chef des troupes britanniques (9 février 1915) ;
    • le general of the Armies John Pershing, commandant en chef de l’armée américaine (15 septembre 1920) ;
    • l’admiral of the Fleet Sir Andrew Cunnigham, vicomte Cunningham of Hyndhop, premier lord de la mer (12 février 1946) ;
    • Sir Winston Churchill, ancien Premier ministre britannique (8 mai 1947) ;
    • le general of the Army Dwight David Eisenhower, commandant supérieur des forces alliées en Europe (19 mai 1952) ;
    • l'empereur d'Éthiopie Haïlé Sélassié Ier (28 octobre 1954) ;
    • le field marshal Bernard Montgomery, vicomte Montgomery of Alamein (9 septembre 1958) ;
    • Le prince Louis II de Monaco, général français.

     

    Contenu soumis à la licence CC-BY-SA. Source : Article Médaille militaire de Wikipédia en français (auteurs)

     

     
     

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